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Christoblog

Panic room

Il y a quelque chose d'imparable dans le cinéma de Fincher.

Il lui arrive d'être si brillant que le sens critique s'émousse forcément. Dans ce film, c'est ce loooooooooong plan séquence (faux au demeurant, car comportant comme dans La Corde des raccords dissimulés) de l'entrée des malfaiteurs dans la maison qui emporte tout. Quelle maestria !

C'est presque trop. Mais pas tout à fait. Comme cette incroyable ressemblance mère/fille, ressemblance sourdement inquiétante dans l'ambiguité et dans l'androgynie.

Presque trop, mais jamais trop. Voilà qui peut qualifier le cinéma de Fincher, bien supérieur aux exercices poussifs des Coen et d'Eastwood, bien plus délectable que les excentricités de Boyle. Somme toute, cette génération 90' pourrait bien représenter l'avenir du cinéma américain (Fincher est né en 1962, Aronovsky en 69).

Bon, en ce soir de Césars que je ne regarderai pas (invités compassés, trophées compressés, présentateurs empressés : à la place je vais commencer la deuxième saison de Friday Night Lights, critique à venir de la saison 1), je souligne le plaisir basique que j'ai eu à regarder ce thriller tout bête, mais superbement réalisé, et servi par des acteurs absolument excellents.

Le réalisme est de plus ici à son comble, ce qui ajoute au plaisir ressenti.

 

3e

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W
La mise en scène est exceptionnelle dans ce film. C'est l'atout majeur pour moi.
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C
Comme scènes mémorables, il y a bien sûr cet immense plan-séquence ; mais il ne faut pas oublier la superbe scène au ralenti où Foster va chercher son portable.<br /> Bref, un film mémorable, rien d'autre à dire.
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P
En relisant le com' de Ben, je me rends compte que j'ai oublié Alien 3, peut-être son meilleur film finalement, et celui que j'ai préféré de la saga.
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P
Moi je trouve Fincher efficace, plutôt "bon faiseur" mais absolument pas exceptionnel. Seven est sympa mais surfait, Benjamin Button souffre d'une mise en scène très ringarde, The social network nous montre des personnages sans intérêt, etc. De lui, je préfère sans doute Fight club (mais là encore, comme dans Seven, cet esthétique 90's avec filtres oranges et mouvements de caméra de ouf, genre Tony Scott, ça a tout de même très mal vieilli), et surtout Zodiac qui m'avait bien emporté. Quant à Panic room, oui ça marche, Jodie est charmante, mais bon...
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J
Très bon thriller, quasi culte maintenant.
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