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Christoblog

The host

Océan FilmsDans The Host, le seul personnage sensé est une petite fille.

Malheureusement celle-ci va être enlevée dès le tout début du film par l'affreuse bestiole et passer ensuite tout son temps dans l'antre du monstre, planquée dans les égouts exactement comme une noisette est stockée par un écureuil. Elle va ensuite prendre toute une série de décisions parfaitement raisonnables.

A part elle, le tableau dressé par le film est pathétique - le père est simplet et s'endort tout le temps, son oncle est diplômé mais au chômage, et quand il envoie des cocktail molotov sur le calamar géant, il rate systématiquement sa cible. Sa tante est une tireuse à l'arc qui rate la médaille d'or parce qu'elle ne se décide pas à tirer et le grand-père est idiot lui aussi.

La société coréenne est taillée en pièce : forces de police impuissantes, scientifiques menteurs et dissimulateurs, politiques manipulés par les américains et population stupide (scène particulièrement amusante ou les gens lancent des canettes au monstre comme des cacahuètes à un singe).

Même le monstre est un peu ridicule : en sortant de l'eau la première fois, il se ramasse sur les escaliers, grosse bête maladroite.

L'intérêt du film est dans ce contraste saisissant : une mécanique parfaite digne des standards américains (monstre très bien fait, suspense, scènes d'action, scénario millimétré, montage puissant) confrontée à une "comédie des ratés" particulièrement caustique, le tout teinté de l'émotion liée à la petite fille et empaqueté dans une réussite visuelle ébouriffante : le fleuve Han, ses ponts et les égouts forment un théâtre magnifique.

Deuxième réussite consécutive du très doué Bong Jong Ho après le remarquable Memories of murder, et juste avant Mother.

 

3e

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P
Une réussite en effet, pour un mélange des genres que les cinéastes asiatiques affectionnent. Et ils ont bien raison !
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