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Christoblog

Minuit à Paris

Owen Wilson & Rachel McAdams. Mars DistributionOuverture de Cannes 2011. J'étais à Paris et quand je suis sorti de la projection du dernier Woody Allen, il était minuit .... à Paris.

Le lendemain, alors que mon article prenait forme dans mon petit cerveau, me voilà dans les jardins du Palais Royal vers 11h45, sous un soleil printanier, et je vois une boutique de boîtes à musique (oui, je confirme, un magasin qui ne vend que des boîtes à musique) qui ressemble à une carte postale. Plus loin, dans la galerie latérale,  des boutiques de créateurs de mode (la petite robe JP Gaultier 1300 € et son bondage 300 €) dans lesquelles de jeunes femmes qui pourraient être dans le film d'Allen essayent des impers vert pomme et des chaussures avec des talons qui font 17 centimètres. Bref, la vision de Paris qu'Allen propose dans son film se matérialisait sous mes yeux.

Du film je préfère ne pas dire grand-chose. Sous l'angle d'une analyse basique, ça ne vaut pas grand-chose. Le début est inquiétant, voir catastrophique (une succession de clichés insupportables, sur Paris d'abord, puis sur le style de Woody, à travers des scènes qu'on a l'impression d'avoir vu 1000 fois chez lui). Au deuxième degré, et en considérant que Woody se met en roue libre, le film dégage un certain charme, mais je le dis un peu à contre-coeur, tellement il regorge a priori de facilités et de nonchalance.

J'ai eu cette impression bizarre : que Woody nous parle déjà d'outre-tombe et que ces failles temporelles valaient pour lui-même. N'a t'il pas déclaré au Monde qu'il regrettait de ne pas être resté à Paris quand il y était ?

Petit complément sur les acteurs :

- Carla Bruni est affligeante : elle annone son texte en regardant le bout de ses pieds.
- Adrien Brody est excellentissime en Dali
- les autres personnages "historiques" sont très inégaux (Hemingway pas mal, Picasso raté)
- Owen Wilson prend tous les tics du réalisateur avec un degré de mimétisme étonnant
- Léa Seydoux n'est absolument pas dirigée, ses répliques télescopent celles de son partenaire, c'est très curieux et un peu désagréable
- Marion Cotillard minaude dans le style qui lui est propre
- Gad Elmaleh a 3 plans dans le film, c'en est presque insultant
- Rachel McAdams confirme son statut de gourde transparente
- Michael Sheen fait un pédant potable


2e

Commenter cet article

D
Encore un bide. Bourré de clichés, histoire bancale dépourvue d’humour, performances peu convaincantes – sauf celle d’Adrien Brody. Hommage à Paris, d’accord - mais il faut quand meme rester dans les limites de la vraisemblance: quand est-que vous avez vu l’Orangerie aussi vide de touristes comme dans la séquence où les personnages principaux parlent de Monet?
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G
Quand même bien sympa ce Woody ! Au moins, celui-là est original.
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D
Bonjour, je fais partie de ceux et celles qui ont apprécié ce film léger qui est un bel hommage à un Paris disparu et/ou fantasmé. En revanche, la partie "contemporaine" est nettement en retrait. C'est Rachel Mac Adams qui est la plus sacrifiée de l'histoire. Bon dimanche.
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M
Que dire ? Tout a été dit. Un Woody Allen pas mauvais du tout, si on accepte ce Paris sous boule à neige (à pluie, en l'occurence)
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S
en fait on est plutôt d'accord. je pense que c'est un film réalisé d'outre-tombe; Woody essayant de sortir des gravats en se raccrochant à ce qui stimule ses sens. Et les nôtres alors??
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