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Christoblog

Articles avec #alice isaaz

Vivants

Alix Delaporte est une cinéaste qui possède une belle sensibilité. Son premier film, le très beau Angèle et Tony, en est le meilleur exemple.

Malheureusement, ce talent naturel peine à trouver un scénario digne d'être filmé.

Vivants est en effet un gloubi-boulga de thématiques diverses dont on peine à distinguer laquelle est le véritable sujet du film : coup de foudre d'une jeune femme pour un homme cinquantenaire (c'eut été un vrai défi de développer ce point dans le contexte actuel), portrait d'une profession très spécifique, réflexion sur les lois du marché qui prévalent dans l'audio-visuel d'aujourd'hui, éloge de l'esprit d'équipe, récit d'apprentissage et de transmission, et j'en oublie probablement.

Le souci, c'est que le film ne réussit vraiment dans aucune de ces catégories, du fait de la grande confusion de son script et aussi par la faute d'un manque de moyen qui nuit à l'évidence au film (je pense aux scènes de déroulant en Afrique, ou à la scène de la girafe).

Je ne met pas la note la plus basse pour une raison : l'actrice Alice Isaaz, que je ne connaissais pas, est absolument rayonnante, et sa relation avec Roschdy Zem est tout à fait crédible.

Alix Delaporte sur Christoblog : Angèle et Tony - 2010 (***) / Le dernier coup de marteau - 2014 (**)

 

2e

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Mademoiselle de Jonquières

Excellente surprise que ce nouveau film d'Emmanuel Mouret, qui s'était un peu perdu au fil du temps dans un monde de radotage libertin et contemporain.

En transposant son goût pour la dialectique subtile et parfois perverse au XVIIIème siècle, Mouret réalise un coup de maître. 

Sa langue châtiée et déliée à la fois se marie admirablement avec l'époque, et Cécile de France et Edouard Baert, tous deux excellents, semblent  se délecter des dialogues, il faut le dire, absolument brillants.

Le scénario est suffisamment subtil pour intriguer, séduire, surprendre et enfin renvoyer chacun à sa conscience quand il s'agira à la fin du film de savoir quel personnage est aimable. Ce n'est d'ailleurs pas le moindre mérite de Mouret de donner à voir des émotions profondes à travers le filtre de propos légers, et d'habiller la cruauté du plus beau des sourires.

Une franche réussite, de plus très joliment filmée.

 

3e

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La crème de la crème

Difficile de comprendre comment on peut rater un film aussi nettement avec d'aussi bons d'ingrédients, à savoir : un milieu peu montré dans le cinéma français (les grandes écoles de management), un scénario plutôt intrigant (la mise en place d'un réseau de prostitution sur les bases de la théorie du marché), des acteurs attachants.

Kim Chapiron réussit pourtant cet exploit, et avec brio, si je puis dire, puisque tout, ou presque, est raté dans son film. Après un début honnête, La crème de la crème s'embourbe très vite dans une sorte de comédie romantique à la noix entre deux ados de classes sociales différentes. 

Dès lors, il ne fait qu'empiler les clichés sans discernement, accumulant poncifs, invraisemblances, fautes de goût et dérapages dans tous les domaines : scénario, direction artistique, jeu d'acteurs.

La lie de la lie.

 

1e

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