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Articles avec #ed harris

The lost daughter

Tout sonne faux dans le film de Maggie Gyllenhaal. 

Leda (Olivia Colman) regarde une jeune mère sur une plage et revit un passé qu'on devine tragique. La mise en scène est lourde et sur-signifiante, essayant d'installer une ambiance de suspense mafieux qui fait pschitt.

La maison vide, le personnage mystérieux et séduisant joué par Ed Harris, la dissimulation de la poupée : tout est cousu de fil blanc pour nous amener à nous inquiéter, un peu à la manière qu'affectionne François Ozon, mais avec beaucoup moins de subtilité.

Lorsque les flash-backs arrivent, le manque de légèreté de The lost daughter devient lourdeur gênante. Le grain de l'image et la vacuité des images de ces sirupeuses parenthèses plombent totalement la deuxième partie du film. Ces allers-retours temporels l'entraîne progressivement dans un tourbillon d'insignifiance jusqu'à un happy end ridicule.

Creux et vain.

 

1e

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Mother !

Mother ! commence et finit par des images d'une laideur abyssale. 

Entre les deux, il faut subir deux heures d'élucubrations fantastico-biblico-intellectuelles, qui brassent des pelletées de références en tout genre, de Polanski à Hitchcock, en passant par Stephen King.

Ce serait peu dire que les effets mis en place par Darren Aronofsky tombent à plat. C'est pire que cela : le film ne semble jamais devoir commencer. Il multiplie grossièrement les fausses pistes, les recettes éculées et les fautes de goût.

Pour couronner la catastrophe, il est beaucoup trop long, et il semble bégayer en répétant deux fois le même scénario d'un envahissement par des invités indésirables. Les deux acteurs principaux surjouent gaiement, la direction artistique est très moche, et le twist final fait complètement plaqué (on l'a trop vu pour qu'il fasse encore de l'effet).  

Aronofsky est décidément capable du pire, comme du meilleur !

 

1e

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No pain no gain

http://fr.web.img5.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/90/36/97/20093449.jpgDès le début du film, Michael Bay prévient que le film est « malheureusement » tiré d’une histoire vraie. On comprendra au fil du film à quel point cet avertissement est nécessaire, tellement les trois malfrats culturistes dont on suit les aventures sont bêtes.

No pain no gain pourra d’ailleurs révulser certains spectateurs de par la cruauté dont fait preuve Michael Bay. Ainsi, lors d’une scène assez sidérante durant laquelle un des personnages cuit les mains découpées de ses victimes au barbecue au vu et au su de tout le voisinage, pour éliminer les empreintes, le réalisateur n’hésite pas à insérer un carton dans l’image : « Ceci est toujours une histoire vraie !».

Dans la même veine, lors du générique de fin, les photos des véritables criminels sont mélangées à ceux des acteurs , avec une esthétique colorées qui rappelle le film Spring Breakers. No pain no gain fonce donc à cent à l’heure, détruisant au passage la plupart des croyances américaines : le positivisme forcené, la vénération des self-made men, le culte du corps et de la santé, la religion, etc.

On n’en finirait pas de lister les coups de pied de l’âne qu’envoie le film aux mythes US, aux clichés et aux institutions.

Comme par ailleurs Michael Bay connait à l’évidence les recettes du filmer efficace, que les acteurs s’amusent comme des petits fous à jouer les idiots absolus (un peu comme le faisait Brad Pitt dans Burn after reading des frères Coen), je dois avouer que j’ai passé un moment de franche rigolade.

Je déconseille aux beaux esprits plein de bon goût, je conseille aux adeptes de troisième degré filmé avec énergie.

 

3e

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Les chemins de la liberté

Metropolitan FilmExportPour une fois je vais être gentil.

Voilà un film qui respire le travail bien fait. Peter Weir n'est pas enrobé de la croute de sel dont les critiques de l'establishment ont entouré un ex-acteur ayant joué des cow-boys dans des westerns spaghetti. Il peut donc faire un film pépère, plein de jolis paysages et qui se laisse regarder sans ennui malgré ses 2h14.

Ici, contrairement à une Thailande de pacotille ravagée par un tsunami de carton pâte (comme dans le calamiteux Au-delà), la nature est sereinement mais terriblement toute puissante. Et les acteurs en subissent les attaques corporelles d'une façon assez convaincante (le maquilleur est un artiste).

Alors si on regarde le film comme un Tintin ou un bon vieux film d'aventure, cela fonctionne. Colin Farrell joue des gros yeux et en rajoute des kilos, mais l'aspect BD du périple fait assez bien passer la pilule. Il y a des moments d'émotion gérés avec délicatesse et une fin qui est un peu plus digne qu'une certaine fin récente dans une galerie couverte londonienne (ibidem).

Loin d'être un chef-d'oeuvre, un boulot honnête et pas tape à l'oeil.

 

2e

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