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Articles avec #jason clarke

Everest

Baltasar Kormakur est décidément friand de récit dramatique tourné dans le froid : après avoir filmé le calvaire d'un marin islandais dans l'eau glaciale (Survivre), le voici qui raconte une expédition virant à la catastrophe en 1996 sur l'Everest.

Le film est en 3D (je ne crois pas qu'on puisse le voir en 2D) et une fois de plus, il faut bien avouer que le procédé n'apporte rien au film. Au contraire, la 3D accentue l'aspect artificiel de certains décors. 

L'aspect documentaire est pourtant le point le plus intéressant du film : l'approche du camp de base est joliment filmé, l'envahissement de l'Everest par des agences de voyage peu scrupuleuses est intéressante, et les péripéties ont un aspect un peu sec qui évite (presque) tout sentimentalisme. 

Dans Everest, pas de péripéties classiques et téléphonées (adieux émouvants entre alpinistes, corps suspendus au bout d'une corde), on se concentre sur l'essentiel : on meurt en tombant à l'arrière-plan.

Le film parvient ainsi à donner une sensation assez réaliste de ce qu'est une course en Himalaya, en ménageant sa part de grand spectacle. Pas facile de dire au début du film qui s'en tirera, et qui y restera, ce qui constitue en soi une qualité.

A noter que le film est tiré d'un livre de John Krakauer, présent dans l'expédition, et qui écrivit aussi le livre adapté par Sean Penn dans Into the wild.

Du beau spectacle au casting XXL, plutôt honnête à défaut d'être super-spectaculaire.

 

2e

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Des hommes sans loi

Lors du dernier festival de Cannes, nous fûmes quelques-uns à nous demander ce que Lawless (Des hommes sans loi) pouvait bien faire en compétition.

Le film réussit en effet à n'être "rien".

Pas franchement bon, puisqu'on s'y ennuie un peu et que globalement l'histoire racontée ne présente aucun intérêt. Pas vraiment mauvais, puisqu'on ne peut pas lui reprocher une malfaçon qui le rendrait inconsommable. Pas académique non plus, puisque ce terme sous-entendrait que quelque chose relie ce film au passé, ce qui n'est pas franchement le cas. Pas excitant, même s'il essaye de le paraître avec ses crises de violence extrême (un syndrome Drive ?).

Ah si, on peut peut-être dire que le film est franchement sexiste, sacrifiant deux magnifiques actrices (Jessica Chastain et Mia Wasikowska) sur l'autel d'une production semblant exclusivement tournée vers un casting masculin pourtant totalement insignifiant (on connaîtra Shia LaBeouf plus convaincant chez Andrea Arnold ou Lars von Trier).

Quant au réalisateur, vous ignoriez son nom ... et vous allez continuer.

Voici ce que j'écrivais dans mon carnet cannois, au sortir de la salle : "Film de gangster à la campagne, en forme de western spaghetti. Des maladresses de mise  en scène, un peu empesée, vernissée, ripolinée. Des éclairs de violence horribles qui choqueront le grand public américain".

En plus je n'ai pas franchement détesté, c'est juste que la présence à Cannes de ce film reste un mystère complet.

 

1e

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