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Articles avec #tom cruise

Mission : Impossible - Dead reckoning part 1

Rappelons-nous ce qui nous plaisait dans les James Bond de l'ancien temps : un héros charismatique, des personnages secondaires bien dessinés, des scènes d'action spectaculaires et réalistes, des décors somptueux, une écriture complexe mais lisible.

Aujourd'hui, ce que la franchise 007 n'offre plus, Ethan Hunt le dispense à foison. Mission Impossible 7 est en effet un film d'action comme on n'en fait plus beaucoup. Passé une première séquence un peu poussive dans le désert qui fait craindre le pire, on est entraîné dans une aventure aux multiples personnages reliés par des histoires complexes, trouvant souvent leur origine dans les épisodes précédents.

Le scénario évite ainsi les principaux écueils de ce type de production : le manichéisme et la superficialité. Les scènes d'action sont vraiment impressionnantes, revisitant les grands classiques (course poursuite en voiture, combat sur le toit d'un train) avec brio et une pointe d' humour bienvenue.

Les principaux décors (l'aéroport d'Abu Dhabi, Rome, Venise, le train) sont exploités à fond. Pas seulement comme carte postale (ce qui est maintenant le cas dans les James Bond), mais comme terrain de jeu à part entière dont il est plaisant d'explorer les coins et les recoins.

L'ensemble est teinté d'une réflexion plutôt réussie sur l'IA et la façon dont le numérique envahit nos vies, et d'un vague sentiment de nostalgie triste et désabusée, qui font des héros de véritables êtres humains.

Les 2h47 du film passent très vite, et franchement, vous auriez du mal de vous priver de ce shoot de plaisir pur, à l'ancienne. Une réussite.

 

3e

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Top gun : Maverick

Ce qu'il y a de remarquable dans Top gun : Maverick, c'est l'absence totale de second degré. 

Le film est d'une frontalité absolue : les sentiments qui y sont montrés sont beaux, les personnages sont magnifiques, la mise en scène impeccable, les couchers de soleil splendides. Pas de scories, pas de mauvais goût (ou quasiment pas), mais pas de méchants non plus. Et peu de suspense, car dans ce monde parfait, personne ne peut mourir.

On ne s'ennuie pourtant pas trop en regardant Tom Cruise revivre d'anciens traumas en multipliant les exploits aériens et en re-séduisant la pimpante Jennifer Connely. Joseph Kosinski fait ce qu'il faut pour que l'intérêt soit toujours maintenu à un niveau minimum, permettant de tenir à peu près éveillé les 2h11 du film. 

Donc si vous n'êtes pas réfractaire à la rhétorique du héros américain toujours en conflit avec sa hiérarchie (mais qui sauvera tout le monde à la fin), aux bons sentiments servis en pinte et aux cabrés-piqués filmés sur un bon rythme, le film vous plaira. Il représente finalement un genre en disparition : le blockbuster bien écrit et spectaculaire, dans lequel aucun super-héros ne vient pointer le bout de sa cape.

Avoir vu le premier opus (et en être nostalgique), ce qui n'est pas mon cas, représente probablement un plus.

Je vous laisse juge.

 

2e

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Mission : impossible - Rogue nation

Dans le dernier Mission impossible, Tom Cruise fait à peu près la même chose que ce que fait Daniel Craig dans les derniers James Bond.

Il s'accroche à des aéronefs, conduit toutes sortes d'engins motorisés, utilise des accessoires qui font bip-bip, tchlak, et bzoin-bzoin en clignotant de façon inquiétante ou encourageante suivant le contexte, retourne les situations les plus désespérées, fait croire à ses ennemis qu'il est foutu pour mieux les surprendre, semble bénéficier de fonds financiers en ressources illimitées, fait des exercices de musculation et peut se battre en utilisant toutes sortes d'armes.

En terme de cinéma d'action, rien de bien nouveau dans Rogue nation, ni au niveau du ton (ce qui était le cas dans l'excellent Kingsman, vu en début d'année), ni au niveau des péripéties.

Ce qui rend le film plutôt agréable, c'est son aspect humble (les scènes d'actions parviennent à un certain degré de réalisme, ce qui n'est pas toujours le cas dans ce type de film), et sa solidité scénaristique. Sans être complètement échevelé, le scénario se révèle en effet bien construit, avec un dévoilement progressif de ce qui se trame et une dernière partie plutôt réussie.

Dans le même ordre idée (humilité et efficacité), il faut signaler les interprétations solides de Jeremy Renner, de Rebecca Ferguson (qui impose son physique athlétique - mais pas que) et de Simon Pegg, très à l'aise dans son rôle habituel d'écureuil coincé et volontaire. Difficile de croire que Tom Cruise a 53 ans au regard des cascades effectuées : il a l'air très à l'aise sur une moto, bien plus que dans les scènes d'amour, où il a toujours l'air d'avoir 14 ans et de ne pas savoir quoi faire.

Tourné sur pellicule, Rogue nation a un petit côté old school plutôt sympathique, à l'image de cette étonnante et agréable poursuite (à pied !) dans les rues embrumées de Londres.

 

2e

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Oblivion

Les films de SF des années 2010/2013 (Prometheus, Tron : l'héritage) cumulent en gros les mêmes qualités esthétiques et les mêmes défauts structurels qu'Oblivion.

Au rayon des qualités, il faut reconnaître au film de Kosinski une certaine beauté plastique, dûe en grande partie aux décors, notamment à celui de la station perchée dans les cieux. Les vêtements, les meubles et la déco rétro-futuriste font leur petit effet. D'autres aspects sont plus disscutables, comme les flingues en carton-pâte, la combi en papier sulfurisé et la moto playmobil.

Deuxième intérêt du film : le pouvoir de séduction des deux actrices. Andrea Riseborough est renversante en glaciale beauté rousse, et Olga Kurylenko n'a pas grand-chose à faire pour capter l'attention.

Au rayon des éléments moyens je mettrais volontiers le scénario. Somme toute prévisible et franchement lourdingue par moment, on ne peut nier qu'il possède un certain charme et surtout une vraie cohérence, ce que ne possédait pas celui de Prometheus.

Toujours dans la catégorie "moyen" j'ai beaucoup de mal à me prononcer sur la performance de Tom Cruise, qui, s'il n'est pas mauvais, ne donne pas l'impression d'avoir adapté son travail au contexte de la SF. Il bouge, sourit et porte des lunettes de soleil comme dans les Mission Impossible, et c'est un peu dommage.

Quand aux défauts du film, je synthétiserai en disant que le film manque singulièrement de personnalité. Son rythme est trop lent, certains détails sont franchement ridicules (oh, la petite cabane et son panier de basket, gloire aux Etats-Unis éternels), et les ruptures de ton nuisent à la cohérence du film. Des personnages ne sont qu'esquissés et certaines péripéties semblent franchement artificielles. On ne peut s'empêcher de penser au détour d'un décor ou d'un costume à d'autres films de SF, autrement plus convaincants, comme Star Wars, Alien ou 2001. C'est mauvais signe.

Au final, je déconseille donc. En matière de SF les derniers films marquants restent donc le Star Trek de JJ Abrams et la partie futuriste de Cloud Atlas.

 

2e

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