Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Christoblog

Articles avec #jamie lee curtis

Everything everywhere all at once

A quoi ressemble le grand vainqueur des Oscars 2023 ? 

Pas facile à dire : il commence comme un film d'auteur de type Sundance (avec des petits bruits bizarres qui s'expliqueront plus tard), se poursuit comme un Matrix ludique, avant de devenir un mash-up improbable de plusieurs genres (du style boum boum Marvel au spleen romantique de In the mood for love), pour se finir en comédie dramatique familiale.

Est-ce que tout cela forme un film qui tient la route ? Pas vraiment. J'ai été tour à tour intrigué, momentanément séduit, mais le plus souvent submergé par une masse d'informations, d'inputs intellectuels, de stimulis sensitifs qui donnent l'impression d'être dans un tambour de machine à laver narrative.

Dans cette avalanche d'idées en tout genre, il y a forcément quelques pépites. J'ai beaucoup aimé par exemple le monde alternatif dans lequel les doigts des humains sont remplacés par des saucisses, ou celui dans lequel les deux héroïnes sont des ... cailloux, dont les dialogues apparaissent dans des bulles (on dirait un script de Quentin Dupieux).

J'ai conscience que cette chronique, si vous n'avez pas vu le film, doit vous paraître complètement barrée, mais elle reflète assez bien la démesure non maîtrisée du gloubi-boulga pop et tendance des Daniels.

A défaut d'être pleinement convaincant, ce long clip halluciné est étonnant dans sa démesure.

 

2e

Voir les commentaires

A couteaux tirés

Les nombreuses critiques positives à propos de ce film parlent souvent de formidable Cluedo géant.

Cette approche est très réductrice car A couteaux tirés est bien plus qu'un whodunit efficace : on identifie d'ailleurs assez rapidement les raisons de la mort de la victime. 

Ce qui fait le sel du film est à mon avis ailleurs. Rian Johnson propose d'abord un formidable jeu de massacre, dans lequel toute une famille richissime et cynique se fait dézinguer méthodiquement au profit d'une jeune fille dont la mère est sans-papier. Le sous-texte politique n'est pas d'une finesse extrême, mais il est réjouissant. 

Dans cet exercice d'horlogerie redoutablement rythmé (un rebondissement survient en gros toutes les 15 minutes), il faut également distinguer la prestation incroyable de Daniel Craig, qui campe un personnage dont on ne sait pas s'il est terriblement bête ou diablement perspicace (ou les deux). Son accent, ses mimiques, ses variations de ton sont superbes. Ana de Armas confirme son potentiel, et le reste du casting est brillant.

Un divertissement de très haute qualité.

Rian Johnson sur Christoblog : Looper - 2012 (**) / Star wars - Les derniers Jedis - 2017 (**)

 

3e

Voir les commentaires